Lapin - Sérigraphie sur papier japonais et tambour de broderie - "Painted Animals" Collection Dream Drum
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"Painted animals" - Lapin / Vendu dans sa boîte avec un texte explicatif.
Ce cadre fait parti d'une série de 4 réalisations "Painted animals" illustrées par Nathalie Bihan (www.nathaliebihan.com), graphiste et illustratrice Brestoise.
L'ensemble est sérigraphié à la main (3 couleurs) sur du papier japonais fabriqué par un maître papetier de façon artisanale et cerclé d'un tambour de broderie en hêtre.
Diamètre : 23 cm
Encre à l'eau
Fabriqué et sérigraphié sous le soleil de Brest - France & papier Kozô made in Japan.
Pappus éditions est parti au Japon à la recherche de papiers washi artisanaux. La valorisation du papier japonais fait main est au coeur du projet Dream Drum. Les savoirs-faire et les cultures traversent cet objet hors du commun.
Grâce à la collaboration de "Hariko Paper", Pappus éditions a découvert l'atelier du Maître Hasegawa Norito et la fabrication artisanale du papier japonais de la récolte du mûrier Kozô à sa transformation finale en feuille de papier washi.
Découvrez l'atelier de Maître Hasegawa et la fabrication du papier sur ce lien: https://pappus-editions.blogspot.com/2019/10/voyage-au-japon-latelier-de-papier-de.html
Attention : Ce cadre est un objet de décoration prêt à être exposé. Cet objet doit être manipulé avec soin. Il ne s'agit ni d'un jouet, ni d'un tambour ou ni même d'un freesbie !
L'atelier de papier Inshû fait main de Norito Hasegawa
Norito Hasegawa en train de faire son papier |
La spécialité de la région de Tottori, c'est le papier Inshû
Emilie Even explique qu'il s'agit du premier washi artisanal reconnu comme traditionnel par le gouvernement japonais, avec le label "Densan". C'est un papier qui date du 8ème siècle. Il s'agit du premier papier introduit au Japon. Il est utilisé pour la calligraphie, les cerf volants, les portes coulissantes. Apparemment il serait parfait pour la calligraphie car il n'abîme pas les pinceaux et leurs tracés sont nettes. La province de Tottori et le petit village d'Aoya en particulier se prête parfaitement à sa fabrication par ses conditions climatiques idéales. Des montagnes face à la mer qui donnent une nature verdoyante, un climat doux et une eau propre et limpide. L'atelier de Norito Hasegawa est l'un des derniers de la région à faire son papier à la main. La plupart des washi Inshû à usage quotidien sont fabriqués aujourd'hui avec des machines pour répondre à la demande et réduire les coûts.Cette visite d'atelier nous a permis de bien comprendre les différentes étapes d'un papier fabriqué à la main et d'intégrer tout le travail qui se cache derrière une feuille de washi artisanale.
La fabrication du papier washi étape par étape
1- La récolte des plantes comme matière première du papier.
La plupart du temps, c'est le mûrier à papier "Kozô" qui sert à sa fabrication, sa fibre très résistante sert de base aux papiers. On peut le mélanger à une autre plante, le "ganpi" aux fibres plus courtes pour un papier au rendu plus doux et fin. Puis il y a le "Mitsumata"qui est aussi très répandu. Tout ça pour dire qu'il existe une multitude de possibilités de papiers japonais avec des spécificités propres à chacun.
2- Le grattage et la préparation de la pâte à papier
Voici en image des écorces de Kozô qui trempent dans l'eau avant de procéder au grattage de la fine peau de ses branches avec un couteau. La peau verte est gardée pour donner de la résistance aux papiers comme pour la fabrication d'ombrelles par exemple.
3- La préparation du bac pour faire le papier
Afin que les fibres une fois préparées ne tombent pas au fond du bac à eau, on y met une sorte de colle naturelle faite à partir des racines d'une plante qui se ressemble à première vue à une sorte d'aliène! Cette colle gluante et transparente permet à la pulpe de rester en suspension et de renforcer le papier.
Cadre en bois sur lequel on dispose le tamis, pour le plonger dans le bac |
4- Les bons gestes pour former sa feuille de papier
C'est avec un cadre en bois attaché à des ficelles au plafond que l'on recouvre d'un tamis (suketa) en bambou finement tressé, qu'on plonge dans un bac rempli d'eau claire, de pulpe et de colle naturelle que l'on remonte et que l'on récupère la pulpe.
Le tamis de Monsieur Hasegawa a 30 ans et c'est un homme de 70 ans qui le fabrique! Il est l'un des derniers fabricants de tamis en bambous fait mains du pays. Ce tamis très fin et rare aujourd'hui est pourtant un outil essentiel dans la fabrication du papier, c'est lui qui donne un caractère à la feuille, son tissage s'aperçoit sur les feuilles de papier.
Norito Hasegawa disperse les fibre de façon homogène d'un geste sûr et précis sur son tamis. Cela se fait dans un mouvement de gauche à droite et de haut en bas pour dégorger la pulpe et bien l'étaler. Cette étape peut-être répétée selon le choix de l'épaisseur du papier attendu.
On y décèle des années d'expérience quand on voit la rapidité et l'assurance avec laquelle Norito Hasegawa fabrique cette feuille parfaite prête à être séchée, sans la moindre fibre qui accroche le tamis au démoulage. Quand on l'observe faire sa feuille de papier il paraît comme en méditation.
5- Dernière étape : le séchage de la feuille de papier
C'est Kyoko, la femme de Norito qui sèche les feuilles de papier sur un chauffage spécial pour le papier qui se présente comme un mur de métal chauffant qui se nomme le "teppan". Elle y applique les grandes feuilles de papier avec une brosse en crin de cheval qu'elle étale sur la plaque métallique. Cette étape de séchage se fait en quelques secondes et donne au papier un aspect lisse et doux.
Après il faut choisir son papier, et ça aussi c'est difficile !
Créations personnelles de papiers colorés en pièce unique de Norito Hasegawa |